Le Collectif des organisations de la société civile pour les élections était en conclave les 5 et 6 juillet dernier pour faire le bilan de la présidentielle de mars 2024. Un livre blanc qui comportera toutes les solutions et des recommandations sera présenté aux autorités. La Dge et la Cena ont fait l’objet de vives discussions, mais il en est sorti leur renforcement et non leur refondation, comme le souhaite le président de la République, Bassirou Diomaye Faye.
Quatre mois après la présidentielle de mars 2024 qui a porté le candidat de la coalition Diomaye Président au pouvoir, place au bilan du scrutin. Le Collectif des organisations de la société civile pour les élections avait convié plusieurs acteurs concernés à un atelier pour échanger sur les questions du processus électoral. Plusieurs thèmes ont été abordés par les participants. Déthié Faye, coordonnateur du pôle des non-alignés, a participé à la rencontre. «Nous avons échangé sur la question des réformes, sur les organes de gestion des élections, la question des inscriptions des électeurs, la problématique sur le fichier électoral, la question des candidatures, le système de parrainage, la modernisation du système partisan, … il y avait beaucoup de sous-thèmes qui ont été abordés», liste-il.
Le président de la Cdr/Fonk Sa Kaddu note que l’objectif de cette rencontre servait à corriger les impairs et injustices notés durant le processus électoral. A l’en croire, «l’objectif, c’est de parvenir à s’entendre sur un certain nombre d’orientations pour l’élaboration d’un livre blanc. Nous avons discuté en profondeur. La rencontre a eu lieu les 5 et 6 août derniers. Mais sur toutes ces questions, il y a eu beaucoup de débats parmi lesquels la question sur les organes de gestion des élections. Le problème majeur, c’est la proposition du président de la République de passer de la Cena à la Ceni. Le dialogue politique de 2019 à 2023 y a trouvé des consensus. Sur ce point, il ne s’agit pas de refonder, mais d’améliorer les conditions de fonctionnement de la Cena en lui donnant beaucoup plus d’autonomie, en veillant aux critères de désignation de ses membres et en mettant à sa disposition un ensemble d’attributions qui lui permettent de faire un contrôle efficace du processus électoral. L’exemple donné, c’est ce refus de remettre les fiches de parrainage et la réaction de la Cena qui n’a pas pu apporter de solutions. Tout simplement l’organe manque de pouvoirs pour s’imposer», laisse-t-il entendre.
Toutefois, il rappelle : «quant à la Direction générale des Elections, nous pensons qu’il faudra aller vers une autonomie de son fonctionnement et que le ministère de l’Intérieur ne puisse plus l’influencer. L’organe est composé d’experts suffisamment outillés pour pouvoir mettre en œuvre la gestion correcte des élections», conclut-il en rappelant que le livre blanc sera bientôt prêt et présenté aux autorités pour que cette question d’élection soit réglée définitivement.
Baye Modou SARR