COMPTES NATIONAUX AU 2e TRIMESTRE 2024 : Le Pib réel s’est relevé de 2,1% en variation trimestrielle et de 3,9% par rapport à 2023




 
 
 
 
 
Il ressort des Comptes nationaux trimestriels que le Pib réel du deuxième trimestre de 2024 s’est relevé de 3,9% par rapport à la même période de l’année 2023. Cette augmentation s’explique principalement par la bonification des activités des secteurs secondaire (+4,5%), tertiaire (+4,0%), primaire (+3,9%) ainsi que des taxes nettes (+2,4%). En variation trimestrielle, le Pib réel s’est accru de 2,1%, par rapport au trimestre précédent. Le Pib nominal est ainsi estimé à 4355,7 milliards francs Cfa au deuxième trimestre de 2024.
 
 
 
 
 
L’activité du secteur primaire s’est bonifiée de 2,1% 
 
Par rapport au premier trimestre de 2024, la valeur ajoutée (Va) réelle du secteur primaire s’est accrue de 2,1%, sous l’effet de la progression des activités des sous-secteurs de l’agriculture (+4,7%), de l’élevage (+1,4%) et de la sylviculture (+0,9%). Toutefois, la valeur ajoutée du sous-secteur de la pêche a chuté de 21,7%. En glissement annuel, une progression de 3,9% de la valeur ajoutée du secteur primaire est notée. Cette évolution est expliquée par le bon comportement de l’élevage (+7,2%), de l’agriculture (+3,7%) ainsi que la sylviculture (+2,9%). Cependant l’activité de pêche a reculé de 7,2% sous l’effet de la baisse concomitante des débarquements de la pêche artisanale et industrielle. Pour la pêche artisanale, la contreperformance est induite par la contraction des captures.
 
L’activité du secteur secondaire a augmenté de 4,3% portée par les activités extractives
 
La valeur ajoutée du secteur secondaire (en volume Cvs) s’est accrue de 4,3% au deuxième trimestre de 2024, comparativement au trimestre précédent. Cet accroissement est favorisé par la hausse des activités extractives (+72,6%) due à la prise en compte de la production des premiers barils de pétrole au Sénégal en juin 2024, du raffinage du pétrole et cokéfaction (+11,0%), et, dans une moindre mesure, de la production et distribution d’électricité (+2,7%) ainsi que de la fabrication d'autres produits manufacturiers (+1,1%). Par rapport au deuxième trimestre de 2023, la valeur ajoutée du secteur secondaire affiche une progression de 4,5% sous l’effet de l’accroissement des activités extractives (+36,4%) du raffinage du pétrole et cokéfaction (+15,1%), de la production et distribution d’électricité (+14,9%) expliqué par la hausse de la demande extérieure (exportation vers la Guinée), de la distribution d'eau, assainissement et traitement des déchets (+4,9%), de la fabrication de produits chimiques de base (+3,9%). Cependant, les contre-performances des activités de fabrication de produits agroalimentaires (-1,0%) et de la fabrication de matériaux de construction (-0,5%) ont limité la performance du secteur.
 
La valeur ajoutée du secteur tertiaire en hausse de 1,6%
 
En rythme trimestriel, la valeur ajoutée du secteur tertiaire, en volume Cvs, s’est bonifiée de 1,6% au deuxième trimestre de 2024. Ce résultat découle de l’augmentation des activités d’hébergement et de restauration (+12,1%), des activités financières et d’assurance (+6,3%), des activités d’administration publique (+3,1%) ainsi que des services de transports (+1,4%). Par rapport au trimestre correspondant de 2023, la valeur ajoutée réelle du secteur tertiaire s’est accrue de 4,0%. Cette croissance est imputable au bon comportement des activités d’Administration publique (+9,7%), des activités d’hébergement et de restauration (+8,4%), des activités artistiques, culturelles, sportives et récréatives (+6,1%), des activités d’enseignement (+5,5%), des services de transport (+3,5%) ainsi que celles des activités domestiques (+3,4%).
 
Un repli de 0,2% de la consommation finale
 
En variation trimestrielle, la consommation finale (Cf) s’est rétractée de 0,2% au deuxième trimestre de 2024 sous l’effet de la réduction de celle des ménages (-0,5%) qui en constitue la principale composante. Cependant, cette diminution a été atténuée par le relèvement de la Cf des administrations publiques (+1,1%). Le repli de la Cf des ménages est expliqué par celui des produits de la pêche (-14,3%) et des produits de l’agroalimentaire (-0,7%). En glissement annuel, la consommation finale globale a augmenté de 3,5%, par rapport au deuxième trimestre de 2023. Cette hausse est expliquée par celle des administrations publiques (+7,7%) et des ménages (+2,5%). 
 
Une chute de 2,2% de la Fbcf
 
En rythme trimestriel, la Formation brute de capitale fixe (Fbcf) s’est repliée de 2,2% au deuxième trimestre de 2024, imputable à la chute de sa composante publique (-15,1%), dans un contexte de quasi stabilité de l’investissement privé (+0,1%). Comparée au deuxième trimestre de 2023, la Fbcf s’est consolidée de 3,9% sous l’effet de la hausse de la Fbcf privée (+7,6%). En revanche, la Fbcf publique s’est contractée de 15,3%.
 
Une dégradation du déficit de la balance extérieure des biens et services qui passe à 1069 milliards
 
En variation trimestrielle, les importations de biens et services en volume ont enregistré une hausse de 5,2% au deuxième trimestre de 2024, dans le sillage de la hausse des importations de services (+22,0%). Comparativement au même trimestre de 2023, une hausse de 5,7% des importations de biens et services en volume est notée au deuxième trimestre de 2024 suite à l’augmentation des importations de services de 5,2%. S’agissant des exportations de biens et services, en volume, elles sont ressorties en hausse de 3,2% au deuxième trimestre de 2024, comparativement au trimestre précédent, à la suite de l’augmentation des exportations de services (+10,1%) et des biens (+1,0%). En outre, les exportations de biens et services, en volume, se sont accrues de 1,5%, comparées au même trimestre de l’année précédente. Cette évolution résulte de celle des biens (+10,7%) mais amoindrie par le recul des exportations de services (-18,2%). Les exportations de biens sont tirées par l’électricité (+226,4%), les produits de l’agroalimentaire (+21,4%) et du ciment (+19,7%). Quant aux services, la baisse est imputable aux services de transport (-65,5%), d’informations et communications (-21,3%) et spécialisés scientifiques et techniques (-14,5%). Au total, le déficit de la balance extérieure de biens et services en volume s’est creusé, passant de 1 000,9 milliards au premier trimestre 2024 à 1069,1 milliards au deuxième trimestre 2024.
 
Moussa CISS
 
 
 
 
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