Pour s’opposer à la saisie de ses biens par l’huissier, en début avril, Abdoul Mbaye lui a opposé l’argument du recours en cassation qu’il avait introduit dans son bras de fer contre son ex-épouse. Ce recours en cassation sera évoqué justement jeudi prochain devant la chambre criminelle de la Cour suprême. En appel, l’ancien Premier ministre a été condamné pour complicité de faux et tentative d’escroquerie.
Les rideaux ne sont pas encore tirés sur la procédure opposant Abdoul Mbaye à son ancienne épouse Aminata Diack. Un autre acte sera posé, cette fois devant la Cour suprême. En effet, la haute juridiction, précisément la chambre criminelle, va connaître de cette affaire qu’elle va évoquer en son audience du jeudi 4 juin prochain. Ce, sur un recours en cassation introduit par l’ancien Premier ministre. Abdoul Mbaye attaque en fait l’arrêt du juge de la Cour d’appel de Dakar qui, statuant en matière correctionnelle, en août 2019, l’avait condamné pour complicité de faux, usage de faux et tentative d’escroquerie, à un an assorti du sursis et 100 millions de francs à payer à titre de dommages et intérêts à son ex-épouse.
Dans son recours en cassation, Abdoul Mbaye assure n’avoir jamais commis ni tenté d’escroquer son ex-épouse. Il soutient avoir obtenu en 1994 une ordonnance de révocation de la communauté des biens, au niveau de la justice, avec en amont l’accord de la dame. L’ancien Premier ministre (avril 2012-septembre 2013) soutient par ailleurs qu’il y a une orchestration de toute cette affaire pour l’atteindre et le détruire. En première instance, en tout cas, il avait été relaxé par le juge. Mais un recours a été fait par le Procureur et la partie civile et la Cour d’appel a infirmé le premier juge en constatant qu’il y a bel bien faux dans cette histoire, avec la complicité de l’ancien Premier ministre. C’est aussi ce qu’a toujours clamé Mme Aminata Diack. Cette dernière argue qu’il n’y a aucune autre main dans cette histoire, puisque c’est son ex-époux qui a démarré la procédure de divorce. S’agissant des livrets, elle avait produit un livret devant le juge du divorce, au même titre que Abdoul Mbaye. Malheureusement, il s’est trouvé que les deux ne portent pas les mêmes mentions. Dans celui apporté par son ex-époux, c’est le régime de séparation des biens qui est mentionné. C’est ainsi que la justice s’est saisie de cette affaire en interpellant dans la cause l’officier d’état civil qui a changé et surchargé le registre.
Il revient désormais à la chambre criminelle de la Cour suprême de trancher définitivement la question.
Mais, en attendant, Mme Aminata Diack a commencé l’exécution des décisions de justice qui lui sont favorables et qui lui allouent au total 150 millions de francs. Au début du mois d’avril déjà, un huissier s’est rendu à l’appartement de l‘ancien Pm sis derrière l’Assemblée nationale pour saisir les biens meubles. Ce qui a provoqué l’ire d’Abdoul Mbaye et de son actuelle femme qui avait même, pour la circonstance, fait une vidéo pour exprimer son indignation.
Alassane DRAME
Les rideaux ne sont pas encore tirés sur la procédure opposant Abdoul Mbaye à son ancienne épouse Aminata Diack. Un autre acte sera posé, cette fois devant la Cour suprême. En effet, la haute juridiction, précisément la chambre criminelle, va connaître de cette affaire qu’elle va évoquer en son audience du jeudi 4 juin prochain. Ce, sur un recours en cassation introduit par l’ancien Premier ministre. Abdoul Mbaye attaque en fait l’arrêt du juge de la Cour d’appel de Dakar qui, statuant en matière correctionnelle, en août 2019, l’avait condamné pour complicité de faux, usage de faux et tentative d’escroquerie, à un an assorti du sursis et 100 millions de francs à payer à titre de dommages et intérêts à son ex-épouse.
Dans son recours en cassation, Abdoul Mbaye assure n’avoir jamais commis ni tenté d’escroquer son ex-épouse. Il soutient avoir obtenu en 1994 une ordonnance de révocation de la communauté des biens, au niveau de la justice, avec en amont l’accord de la dame. L’ancien Premier ministre (avril 2012-septembre 2013) soutient par ailleurs qu’il y a une orchestration de toute cette affaire pour l’atteindre et le détruire. En première instance, en tout cas, il avait été relaxé par le juge. Mais un recours a été fait par le Procureur et la partie civile et la Cour d’appel a infirmé le premier juge en constatant qu’il y a bel bien faux dans cette histoire, avec la complicité de l’ancien Premier ministre. C’est aussi ce qu’a toujours clamé Mme Aminata Diack. Cette dernière argue qu’il n’y a aucune autre main dans cette histoire, puisque c’est son ex-époux qui a démarré la procédure de divorce. S’agissant des livrets, elle avait produit un livret devant le juge du divorce, au même titre que Abdoul Mbaye. Malheureusement, il s’est trouvé que les deux ne portent pas les mêmes mentions. Dans celui apporté par son ex-époux, c’est le régime de séparation des biens qui est mentionné. C’est ainsi que la justice s’est saisie de cette affaire en interpellant dans la cause l’officier d’état civil qui a changé et surchargé le registre.
Il revient désormais à la chambre criminelle de la Cour suprême de trancher définitivement la question.
Mais, en attendant, Mme Aminata Diack a commencé l’exécution des décisions de justice qui lui sont favorables et qui lui allouent au total 150 millions de francs. Au début du mois d’avril déjà, un huissier s’est rendu à l’appartement de l‘ancien Pm sis derrière l’Assemblée nationale pour saisir les biens meubles. Ce qui a provoqué l’ire d’Abdoul Mbaye et de son actuelle femme qui avait même, pour la circonstance, fait une vidéo pour exprimer son indignation.
Alassane DRAME