COMMERCE EXTERIEUR : Le déficit de la balance commerciale s’est fortement amélioré de 1018,7 milliards au dernier trimestre de 2023 à 613,3 milliards au premier trimestre 2024




 
 
 
 
 
Au premier trimestre de 2024, la balance commerciale du Sénégal a enregistré un déficit de 613,3 milliards contre 1018,7 milliards au dernier trimestre de 2023, soit une atténuation de 405,4 milliards. Cette situation traduit une augmentation des exportations de biens (+142,5 milliards), conjuguée à une baisse des importations (-298,8 milliards). Par conséquent, se situant à 58,5%, le taux de couverture des importations par les exportations s’est renforcé de 17,0 points de pourcentage comparativement au trimestre précédent.
 
 
 
 
Durant le premier trimestre de 2024, les exportations de biens ont progressé de 19,7% (+142,5 milliards) pour s’établir à 865,1 milliards, comparé au quatrième trimestre de 2023. Cette progression est attribuable, principalement, à la hausse des ventes de produits arachidiers (+59,0 milliards), de produits pétroliers (+16,4 milliards), d’engrais minéraux et chimiques (+14,9 milliards), de légumes frais (+14,4 milliards) et de ciment hydraulique (+8,8 milliards). Le renforcement des ventes de produits arachidiers et d’engrais minéraux et chimiques est imputable à la hausse simultanée des quantités exportées et des prix implicites. Quant à la croissance des expéditions de légumes frais et de ciment hydraulique, elle est liée à la hausse des quantités exportées conjuguée à la baisse respective des prix implicites de 49,5% et de 0,4%. Concernant les exportations de produits pétroliers, l’accroissement noté est dû à la hausse simultanée du prix implicite (+16,1%) et des quantités exportées de 5,0%. En revanche, la progression des exportations de biens a été ralentie, en partie, par le repli des expéditions d’or brut (-17,1 milliards) et de titane (-5,8 milliards). En outre, les exportations de titane ont enregistré une baisse des quantités vendues ainsi que du prix implicite respectivement de 14,5% et 10,2%. S’agissant du recul des ventes d’or brut, elle est imputable à la baisse de la quantité expédiée (-14,2%) couplée au renchérissement du prix implicite de 1,8%.
 
Les exportations de biens ont baissé de -93,3 milliards en glissement annuel
 
En glissement annuel, les exportations de biens ont reculé de 9,7% (-93,3 milliards), pour se situer à 865,1 milliards. Ce retrait est lié à la baisse des ventes de produits halieutiques (-24,5 milliards), d’acide phosphorique (-14,3 milliards), de produits pétroliers (-8,3 milliards), d’engrais minéraux et chimiques (-7,0 milliards) d’or brut (-6,0 milliards) et de légumes frais (-5,8 milliards). Pour ce qui est de la baisse des ventes de produits pétroliers, elle est expliquée par le repli du prix implicite de 7,5%. Quant à la contraction notée au niveau des ventes de produits halieutiques et d’acide phosphorique, elle est imputable aux prix implicites respectivement de 16,1% et 12,7% ; les quantités vendues ont reculé de 9,5% et 6,8%.
 
Les exportations vers les pays de l'Uemoa se chiffrent à 231,5 milliards
 
Au premier trimestre de 2024, les exportations de biens du Sénégal vers les pays de l’Uemoa ont progressé de 0,3% (+0,6 milliard) pour se situer à 231,5 milliards, comparativement au trimestre précédent. Elles ont représenté 26,8% de la valeur totale des exportations de biens. Le Mali reste le premier client, au niveau de cette Union, avec une part estimée à 71,3%, soit en repli de 4,1 points de pourcentage. Les produits pétroliers sont les principales denrées exportées chez ce pays partenaire, avec une part estimée à 46,7%, soit une baisse de 16,3 points de pourcentage par rapport au trimestre précédent. 
 
Baisse de -298,8 milliards des importations
 
S’agissant des importations de biens du Sénégal, au premier trimestre de 2024, elles ont connu un repli de 15,1% (-298,8 milliards), pour se situer à 1679,9 milliards, comparativement au trimestre précédent. Ce recul est attribuable, principalement, à la baisse des achats de « véhicules, matériels de transports et pièces détachées automobiles » (-138,0 milliards), d’« huiles brutes de pétrole » (-74,2 milliards), de « machines, appareils et moteurs » (-16,5 milliards), de produits pétroliers finis (-12,8 milliards) et de « fruits et légumes comestibles » (-11,5 milliards). Concernant la baisse des achats de « véhicules, matériels de transports et pièces détachées automobiles » et d’« huiles brutes de pétrole », elle est attribuable au repli simultané des quantités importées, respectivement de 23,6% et de 37,6%, et des prix implicites, respectivement de 35,2% et de 9,8%. La baisse des achats de produits pétroliers finis est le résultat du recul du prix implicite de 10,1% et de la progression de la quantité achetée de 7,6%. S’agissant des « fruits et légumes comestibles », la contraction des achats est due à la diminution de la quantité achetée de 52,7%. Le repli des importations de biens a été, toutefois, freiné par la progression des achats de riz (+30,6 milliards) avec un recul du prix implicite (-7,2%) et une augmentation de la quantité vendue (+61,6%).
 
Les importations de biens chiffrées à 1679,9 milliards en glissement annuel 
 
En glissement annuel, les importations de biens ont baissé de 2,1% (-35,3 milliards), se situant à 1679,9 milliards. Cette situation est occasionnée, en partie, par le recul des achats d’« huiles brutes de pétrole » (-78,6 milliards), de maïs (-10,0 milliards), d’« huiles et graisses animales et végétales » (-9,8 milliards) et de froment et méteil (-5,1 milliards). Concernant la chute des importations de biens, elle est liée au repli simultané de la quantité commandée et du prix implicite pour les « huiles brutes de pétrole » (respectivement -35,2% et -12,1%) et le maïs (respectivement -23,0% et -26,2%). S’agissant des achats de froment et méteil, la baisse constatée est liée au repli des prix implicites de 14,5%, couplé à la progression des quantités achetées de 3,4%. Néanmoins, la baisse des importations de biens a été atténuée par la hausse des achats de « machines, appareils et moteurs » (+49,3 milliards), de produits pétroliers finis (+21,4 milliards), de riz (+16,4 milliards) et de produits pharmaceutiques (+7,3 milliards) et de fruits et légumes comestibles (+4,8 milliards).
 
La Côte d’Ivoire premier fournisseur du Sénégal
 
Durant le premier trimestre de 2024, les importations de biens du Sénégal venant de l’Uemoa, sont évaluées à 57,1 milliards contre 21,9 milliards le trimestre précédent. Elles ont représenté 3,4% de la valeur totale des importations de biens, soit une hausse de 2,3 points de pourcentage comparativement au dernier trimestre de 2024. La Côte d’Ivoire demeure le premier fournisseur du Sénégal au niveau de cette Union, avec une part de 76,2% contre 73,4% le dernier trimestre de 2024. Les principaux produits importés de ce pays partenaire sont les « fruits et légumes comestibles » (15,2%), les « autres produits sucres » (9,9%), les « produits des industries parachimiques (8,7%) et les « matières plastiques artificielles » (6,3%).
 
M. CISS
 
 
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