CLIMAT DELETERE A ITECOM: Les enseignants étalent leur désarroi et vilipendent leur directeur Mamadou Gningue



 
 
Ça chauffe à l’institut de formation Itecom ! Les enseignants, qui traînent des arriérés de salaires depuis trois ans, dénoncent le «mépris», la «tyrannie» et «l’irresponsabilité» dont fait montre à leur égard le Directeur général. Leur coupe pleine, ils ont décidé de crier leur mal-vivre sur tous les toits et de traîner leur employeur Mamadou Gningue en justice. 
 
 
«L’établissement Itecom au bord de la faillite et de la déperdition!». L’alarme est sonnée par les enseignants qui ne savent plus où donner de la tête, avec les arriérés de paiements qui s’accumulent depuis trois bonnes années. «De décembre 2015 à décembre 2018, soient trois ans, le Dg d’Itecom est resté sans payer ses professeurs, sans honorer ses engagements, sans tenir ses promesses, aucune. Jamais, il n’a pu tenir ses promesses devant ses professeurs, jamais, il n’a voulu payer aux pères de familles les sommes», dénoncent la cellule des enseignants de l’école, dans une note qui nous est parvenue. Ils pointent du doigt le «mépris», «l’irresponsabilité» et le caractère «atypique» du patron de l’école de formation qui, pour eux, use de «tactiques nauséabondes et pamphlétaires» à l’endroit de ses professeurs qu’il «n’hésite pas à médire» gratuitement.
Qualifiant leur Directeur général Mamadou Gningue de «champion de la tromperie», de «maitre de la démagogie» et de «prince de la tyrannie financière», qui a maintenu Itecom dans un cercle vicieux où il tourne en rond depuis 20 ans, la cellule des enseignants fustige la «gabegie» et le «banditisme financier» exercé tout ce temps à leur détriment. 
Leur coupe étant pleine, les enseignants ont décidé de ne plus se laisser berner et marcher dessus par leur employeur. «Nous pouvions réagir depuis fort longtemps, mais, étant donné que l’État n’avait pas encore payé, il était convenu de patienter, comme il nous le demandait. Mais, après avoir entendu de sa propre bouche que les professeurs ne sont pas sa priorité, nous avons pris la décision de dire stop», assènent-ils.  Ils sont d’autant plus outrés qu’après avoir reçu «des centaines de millions», leur Directeur général s’est contenté de leur donner des miettes, «de 50.000 F à 100.000 F sur un montant qui varie entre 500.000 F et 3.000.000 F par enseignant».
Dès lors, les enseignants ont décidé de passer à la vitesse supérieure, en rendant publique, à travers une conférence de presse, le 19 décembre, leur situation délétère et le traitement inhumain que leur fait vivre leur directeur. En plus, ils ont décidé d’ester en justice contre lui. 
Mbaye THIANDOUM
 

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