CIRCULATION ROUTIÈRE EN BANLIEUE DAKAROISE: Ces policiers qui défient l’autorité de l’Etat



 
Il a été acté, depuis bientôt deux mois, le retrait officiel des agents de police en service dans les postes de police et autres commissariats de la banlieue dakaroise, du contrôle de véhicules au profit de leurs collègues de la compagnie de circulation nichée au commissariat central de Dakar. Les hommes du lieutenant de police Malick Niang, commandant la compagnie de la circulation routière, ont été désignés pour réguler et procéder au contrôle des véhicules en banlieue dakaroise. Mais, des agents de police de certains commissariats ou de postes de la banlieue refusent de se plier à la nouvelle note de service de la hiérarchie.
 
 
 
L’autorité de l’Etat est foulée aux pieds par certains agents de police en service dans des postes et autres commissariats de police de la banlieue dakaroise. Qui rechignent à se conformer aux nouvelles dispositions de réglementation de la circulation routière et du contrôle de véhicules.
A la suite de la récente grève des transporteurs routiers, qui avait mis le pays à l’arrêt pendant quelques jours avec des conséquences économiques énormes et désastreuses, l’Etat avait décidé de satisfaire, entre autres, la revendication des transporteurs grévistes liée à la lancinante question des tracasseries policières et autres nombreux check-points ou de contrôles intempestifs par des agents de police de la circulation routière.
 
Les camions gros-porteurs, les cars-rapides et les «Ndiaga-Ndiaye» ne sont plus à contrôler
 
Au cours de la réunion de crise entre les autorités et les transporteurs grévistes, il a été décidé de la levée de la mesure relative au contrôle ou à la vérification de pièces afférentes à la conduite de certains types de véhicules sur la circulation routière. Même s’ils commettent des infractions de quelque nature que ce soit, notamment la surcharge de passagers ou le défaut de papiers administratifs. La mesure en question concerne exclusivement les véhicules communément appelés «Ndiaga-Ndiaye», «cars-rapides» et les camions de type gros-porteur. A part lesdits véhicules, tout autre automobiliste est rangé sous le registre des «divers» et peut faire l’objet de contrôle ou de vérification.
 
La compagnie de circulation opère désormais en banlieue, ses agents portent un képi blanc 
 
Pour exécuter la nouvelle note de service, l’autorité confie la tâche aux hommes du lieutenant de police Malick Niang, commandant la compagnie de la circulation du commissariat central de Dakar. Elle fait appel aussi à 50 agents en service dans des postes et commissariats de la banlieue dakaroise dans le but de renforcer leurs collègues de la compagnie de la circulation. Ces derniers sont clairement identifiés de par leur uniforme de service mais surtout de par leur képi de couleur blanche, contrairement à leurs collègues des postes et des commissariats de police en banlieue dakaroise, qui portent sur la tête un képi de couleur bleue foncée et qui sont désormais interdits d’effectuer des opérations de contrôle ou de vérification des véhicules. Mieux, ils sont même privés d’attestations.
 
Des policiers, sans attestations et interdits de contrôle routier,opèrent en cachette
 
Un petit tour dans les coins et recoins en banlieue dakaroise permet cependant de constater la violation des dispositions de la note de service. Des policiers des postes ou des commissariats de la localité ignorent royalement la nouvelle mesure édictée par l’autorité et continuent d’opérer en «se tapant» en toute discrétion des véhicules sur la circulation routière. Mais, pour s’y faire, ils ciblent des endroits discrets mais hyper fréquentés par des taxis-clandos et autres conducteurs de moto. Ils font d’abord semblant de ne pas effectuer de contrôle, se retranchent en douce dans un recoin en bordure de la chaussée et restent à l’affût. Quand ils aperçoivent un véhicule boiteux ou à la vilaine carrosserie, ils sortent aussitôt du bois, l’immobilisent net sur le bas-côté de la route et confisquent les papiers de conduite. Ils tournent aussitôt le dos au chauffeur et feignent de vérifier l’état de la voiture.
 
Les astuces des flics récalcitrants face aux automobilistes durs à cuire
 
 
Si le chauffeur interpelle l’agent de police sur le motif de l’immobilisation de sa caisse, ce dernier fait la sourde oreille et continue en toute tranquillité la traque aux autres usagers de la route. Mais, si l’automobiliste s’impatiente et réclame une attestation pour aller payer au bureau des contraventions de leur service, le policier lui rétorque avoir épuisé son stock d’attestations et s’éloigne de lui. Or, il lui est formellement interdit d’opérer des contrôles sur les automobilistes. Ainsi, il confisque alors les papiers de conduite et le fait poireauter durant de longues heures avant de lâcher prise. A condition que celui-ci joue au dur à cuire ou se plie à ses desideratas.
 
 
Les ignorants de la note de service paient un lourd tribut, la compagnie de circulation interpellée
 
 
Ces pratiques sont devenues monnaie courante au grand détriment de certains automobilistes qui ignorent tout des dispositions de la nouvelle note de service sur la circulation. D’où la nécessité de renforcer davantage le dispositif de la compagnie de la circulation de Dakar par l’augmentation de l’effectif des personnels opérationnels et surtout par l’intensification des contrôles routiers jusque dans les recoins de la banlieue dakaroise.   
 
Vieux Père NDIAYE        
 
 
 
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