Le marabout Cheikh Bara Ndiaye l'a échappé belle. Déféré hier, jeudi, 8 juin 2023, devant le procureur de la République, il a failli être placé sous mandat de dépôt par le juge d'instruction du deuxième cabinet qui avait en charge son dossier. Mais, ses avocats se sont opposés à cette décision en produisant son dossier médical. Ils ont ainsi demandé au magistrat instructeur de requérir les services d'un médecin pour consulter leur client qui avait piqué une crise dans la cave du tribunal de Dakar.
L'étau se resserre autour du marabout Cheikh Bara Ndiaye. Présenté hier, jeudi 8 juin devant le procureur de Dakar à la suite d'un premier retour de parquet, il a piqué une crise à la cave du tribunal. Et comme si cela ne suffisait pas, le chroniqueur de Walf Tv, dont le dossier est en information judiciaire, a failli être placé sous mandat de dépôt par le juge du deuxième cabinet, selon nos sources. Mais, vu son état de santé, ses avocats se sont opposés à cette décision du magistrat instructeur. Ainsi, pour arriver à convaincre le juge d'instruction, ces conseils lui ont proposé de verser dans la procédure son dossier médical qui atteste qu'il est souffrant. «Le juge a voulu le placer sous mandat de dépôt, mais nous nous sommes opposés, compte tenu de son état de santé inquiétant. Nous allons demander à un médecin de le consulter. Sur ce, il a eu un retour parquet jusqu'à demain pour la production de son dossier médical», a confié la même source. Ils sont convoqués par le procureur aujourd'hui, vendredi, au plus tard à 17h afin que ses conseils puissent requérir les services d'un médecin.
Pour rappel, Cheikh Bara Ndiaye a été interpellé par les éléments de la Section de recherche de Rufisque suite à une sortie qu'il avait faite à l'issue du délibéré de l'affaire Adji Sarr/Ousmane Sonko. par la suite, il a été placé en garde à vue, puis poursuivi pour appel à l'insurrection et pour actes de nature à compromettre la sécurité publique. Et pour contester ce qu'il appelle une «détention illégale», le marabout avait entamé une grève de la faim le mercredi 7 juin. Il avait, au cours de son audition devant les limiers, opté pour le silence radio lorsqu'il a été interrogé sur les faits qui lui sont reprochés.
Fatou D. DIONE