Baobab Asset management (Bam) et Finance gestion et intermédiation (Fgi) ont lancé hier le fonds d’investissement Fi Natangue pour répondre aux défis de financement auxquels sont confrontées les Pme du secteur des hydrocarbures au Sénégal.
Alors que l’environnement économique du Sénégal offre des perspectives de développement de l’industrie pétrolière et gazière, les Petites et moyennes entreprises (Pme) du secteur des hydrocarbures sont confrontées à des défis majeurs en matière de financement. C’est dans ce cadre que le gouvernement a mis en place un cadre propice à l’investissement grâce à la loi sur le contenu local pour soutenir le développement et la participation des Pme à ce secteur des hydrocarbures. C’est également dans cette dynamique de répondre aux défis de financement que Baobab Asset Management (Bam), une société de gestion d’actifs indépendante, agréée par l’Autorité des marchés financiers de l’UEMOA (Amf-Umoa), a mis en place le fonds d’investissement dénommé « Fi Natangue », en relation avec la Sgi Finance Gestion et Intermédiation. A l’occasion du lancement dudit fonds, le patron de Bam, Yatma Samb, explique que l’objectif du fonds Fi Natangue, c’est de proposer des solutions d'investissement novatrices, adaptées aux attentes des investisseurs institutionnels, privés et individuels. Fi Natangue, ajoute-t-il, veut une transformation profonde de l'économie du Sénégal et de la sous-région. En d’autres termes, comme son nom l’indique, à offrir la prospérité aux investisseurs et au Sénégal. « Le fonds Fi Natangue est une réponse stratégique à un besoin national, financer et accompagner la croissance des entreprises dans le secteur des hydrocarbures, tout en créant de la valeur pour nos investisseurs », précise M. Samb qui revient, dans la foulée, sur les piliers de cette stratégie.
Une réponse à l’énorme potentiel de croissance
Il s’agit de la sélection des opportunités d’investissements pour sélectionner les meilleures entreprises, la diversification et l’impact économique et social positif. « Dans le secteur des hydrocarbures, il est essentiel de diversifier nos investissements pour minimiser les risques tout en maximisant les rendements. Nous couvrons un large éventail d’opportunités : du pétrole au gaz naturel, en passant par les services aux entreprises pétrolières et les infrastructures de transport et de stockage d’énergie. Quant à l’allocation stratégique de notre portefeuille, elle se répartit comme suit : 70% de nos investissements sont dirigés vers des sociétés non cotées, avec une flexibilité d’allocation de 30% dans des Organismes de placement collectif en valeurs mobilières (Opcvm) ou des titres sur les marchés financiers », fait remarquer le Directeur général de Bam, avant de poursuivre : « le fonds est une réponse à l’énorme potentiel de croissance que nous voyons dans le secteur des hydrocarbures, où les rendements actuels avoisinent les 30% par an. Cependant, avec une approche conservatrice, nous avons fixé un objectif de rendement annuel de 12% sur un horizon d’investissement de 8 ans », indique-t-il. Outre le fonds Fi Natangue, Bam s’illustre dans deux autres fonds Fcp Bam Trésor est un refuge sûr pour les investisseurs désireux de protéger leur patrimoine tout en obtenant des rendements stables et prévisibles ; et Fcp Bam Wurus, un fonds d’actions avec un rendement exceptionnel de 13,5%.
Fi Natangue, une réponse concrète aux enjeux de financement …
« Grâce à ce fonds, nos Pme auront désormais accès à des financements sous forme de prises de participation et de prêts, leur permettant de se développer et de s’impliquer activement dans le secteur des hydrocarbures. Ce fonds constitue une réponse concrète aux enjeux de financement de nos entreprises locales, tout en respectant les engagements pris par l’Etat du Sénégal dans le cadre de la loi sur le contenu local », relève Gora Lo, venu représenter à cette rencontre le secrétaire technique du Comité national de suivi du contenu local. Pour sa part, Me Mame Adama Guèye a attiré l’attention des promoteurs sur la conception de l’économie sénégalaise qui, à l’en croire, pose problème, étant donné que l’écosystème est composé de 95% d’entreprises dans le secteur informel. Non sans inviter, au préalable, à un changement de paradigme. L’ingénieur Ousmane Cissé, pour sa part, incite davantage les entreprises à s’intéresser à l’investissement et non uniquement à l’aspect commercial.
M. CISS