Un vent de panique souffle sur le Centre régional des œuvres universitaires sociales de l’Université du Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niass (Crous-SS). Dans un communiqué diffusé ce week-end et dont une copie est parvenue à «Les Échos», l’intersyndicale du Crous-SS a tiré la sonnette d’alarme au sujet d’un «plan de licenciement qui menace directement 328 agents permanents». Selon les informations contenues dans le document, ce projet sera soumis au Conseil d’administration aujourd’hui mardi 14 janvier 2025.
Un plan de licenciement visant 328 agents permanents se prépare au Centre régional des œuvres universitaires sociales de l’Université du Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niass (Crous-SS) et suscite une vive inquiétude des travailleurs. C’est du moins ce que déclare l’intersyndicale qui, «à quelques heures de l’examen de ce plan de licenciement par le Conseil d’administration», tire la sonnette d’alarme et interpelle le Président Bassirou Diomaye Faye ainsi que les autorités compétentes, exigeant des mesures urgentes pour préserver ces emplois et éviter une crise sociale.
L’intersyndicale n’a pas mâché ses mots pour exprimer son indignation face à ce qu’elle considère comme une menace grave pour le droit au travail et la stabilité des agents concernés. «Nous alertons les autorités étatiques, le président de la République du Sénégal, son Premier ministre et le ministre de l’Enseignement supérieur, pour qu’ils prennent leurs responsabilités face à cette situation inimaginable», déclare le communiqué. Les syndicats dénoncent une démarche unilatérale et mettent en garde contre les conséquences sociales d’une telle décision. Selon eux, ce plan de licenciement porterait un coup fatal à l’équilibre social des employés et à leurs familles.
L’intersyndicale s’est dit prête à engager toutes les actions nécessaires pour s’opposer à ce plan de licenciement. «Nous sommes plus que déterminés pour le maintien de l’emploi», martèlent les syndicalistes. Une position qui laisse présager une forte mobilisation dans les jours à venir si le Conseil d’administration décide d’entériner cette proposition.
Ce projet de licenciement, s’il est confirmé, poserait également des questions sur la gestion financière et organisationnelle du Crous-SS. De nombreuses voix s’élèvent déjà pour réclamer une transparence totale sur les raisons ayant conduit à une telle situation.
Ce communiqué met directement la pression sur les autorités étatiques, en particulier sur le président Bassirou Diomaye Faye et son gouvernement, pour qu’ils interviennent rapidement et évitent une crise sociale majeure. Dans le contexte actuel, où le chômage des jeunes est une préoccupation majeure, ce plan de licenciement pourrait être perçu comme un revers pour les politiques publiques en faveur de l’emploi.
Pour l’heure, aucune réaction officielle n’a encore été enregistrée du côté des autorités ni de la direction du Crous-SS. Mais avec l’échéance du 14 janvier qui approche, d’après le communiqué des syndicalistes, cette affaire pourrait rapidement devenir un sujet brûlant dans le paysage socio-politique sénégalais.
Sidy Djimby NDAO