CENTRE DE SURVEILLANCE : 1000 bracelets électroniques en circulation pour faire face à la surpopulation carcérale



Ce sera une première au Sénégal. En effet, les bracelets électroniques vont intégrer le quotidien des Sénégalais. Cela a été annoncé par le ministre de la Justice,Ismaïla Madior Fall, lors de l'inauguration du premier Centre de surveillance électronique. 1000 bracelets seront mis en circulation à titre expérimental en attendant une autre commande.
 
 
Le premier Centre de surveillance électronique a été inauguré ce mardi par le ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall. Ce dernier a expliqué la réalisation de la création dudit centre, en présence du ministre de l'Intérieur Antoine Félix Diome,du ministre des Forces armées Me Sidiki Kaba. «Le président de la République a défini une politique carcérale en demandant au ministère de la Justice d'éviter la surpopulation carcérale et les longes détentions. Pour parer à cela, il faut que l'Etat donne des bracelets électroniques aux personnes qui ont des dossiers judiciaires en cours ; ainsi elles pourront vaquer à leurs occupations. Et à chaque que la justice fera appel àeux, nous pourrions les localiser», dira le ministre de la Justice. Et de poursuivre : «nous pourrons les surveiller en même temps et si jamais ces personnes ne répondent pas à la convocation de la justice, nous prendrons des décisions».
Le ministre de la Justice a fait savoir qu'il y a 1000 bracelets électroniques à titre expérimental et qu'est faite une autre commande de 1000 bracelets électroniques qui seront bientôt réceptionnés.
Le projet des bracelets électroniques a été piloté par le Directeur général de la Colombe Groupe, Djiby Diaw Chimère, qui remercie l'Etat d'avoir privilégié l'expertise nationale. «En général, les gens disent que ces genres de contrats sont souvent gagnés par des Européens, mais cette fois-ci, ce n'est pas le cas. Il n'y a que des Sénégalais qui ont travaillé dans ce projet. Nous avons livré ce projet en trois mois. Certes il y a eu du retard, mais cela est dû aux lois qui accompagnent ce projet», dit-il.
Pour finir, il précise que Colombe Groupe ne se charge que de la partie technique et que le reste est du ressort du ministère de la Justice.
 
 
Samba THIAM
 
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