CARTON PLEIN DU SENEGAL, CARTON ROUGE AU MINISTRE DES SPORTS : Brancou Badio et Cie font la passe de trois, Desagana Diop menace de quitter le banc des Lions




 
Le Sénégal a réussi un carton plein lors de cette fenêtre de qualification pour l'Afrobasket 2025. Après le Rwanda et le Gabon, Desagana Diop a obtenu le scalp des Camerounais dans un match intense et très disputé, en atteste le score de 87-83. En attendant la prochaine fenêtre des qualifications au mois de février, le ministère des Sports va se mettre à la tâche afin de donner des garanties à Desagana Diop, qui a dit ses vérités. Honteux, le manque de professionnalisme du ministère des Sports raconté par le coach avant le début du regroupement.
 
Le Sénégal termine les qualifications pour l’Afrobasket 2025 en beauté en battant le Cameroun (87-83) dans un match riche en suspense et en rebondissements. Ce duel, baptisé "le choc des Lions", a offert un spectacle haletant, rempli d’intensité et d’engagement, pour le plus grand plaisir des supporters présents au Dakar Arena.
 Après avoir creusé un écart de 18 points au troisième quart-temps, les Sénégalais se sont laissé surprendre par une remontée spectaculaire des Camerounais, qui ont rapidement comblé leur retard. D'ailleurs ils sont revenus au score 3 fois (66-66, 69-69, 79-79), rendant la fin de match palpitante. Malgré une performance mitigée sur les tirs extérieurs, le Sénégal a su garder son sang-froid dans les moments décisifs.
 Brancou Badio a été l’homme du match, réalisant une prestation remarquable avec 31 points. Avec cette victoire, les Lions terminent les qualifications pour l’Afrobasket 2025 invaincus, confirmant leur statut de favoris pour la compétition à venir.
Ce sans-faute en qualifications place le Sénégal dans une dynamique positive avant l’Afrobasket 2025.
 
Les vérités de Desagana Diop
 
Ce faisant, le coach du Sénégal n'a pas du tout raté les autorités compétentes, à savoir le ministère des Sports qui a brillé par son absence durant les trois matchs du Sénégal, en envoyant ses collaborateurs pour un évènement aussi important. "Je suis venu en équipe nationale grâce à Boniface Ndong et Makhtar Ndiaye. Quand j’étais joueur, je n'ai participé qu'à deux coupes d'Afrique des nations parce qu'il y avait toujours eu des problèmes de primes, de transport, entre autres…", souligne l'ancien joueur de la Nba. Qui, pour prouver son patriotisme, explique qu'il "préfère jouer avec l’équipe nationale durant toute l’année que d’aller en club". Et d'ajouter : "je sais les efforts faits par la Fédération qui a financé le stage au mois d’août. Je n’ai pas de problème mais je ne me laisse pas faire. Je n’accepte pas qu’on bafoue mon honneur". Pis, confie le coach, "les joueurs ont reçu leurs billets tardivement, ce n’est pas normal. On a eu des soucis parce qu’on n’a pas payé l’hôtel. Les joueurs sont restés de 12h à 20h en attendant qu’on règle le problème. C’est inacceptable. Je ne suis pas n’importe qui pour trainer dans un hôtel. Les joueurs ont reçu tardivement leur billet. Certains ont reçu leur billet la veille de leur voyage. Les clubs demandent ce document pour leur planification".
 
"Nous ne sommes pas une équipe de quartier"
 
Très en colère, il revient sur la préparation qu'il devait avoir avec Amadou Mbodj, mais qui n'a pas eu lieu du fait que son adjoint a été baladé un peu partout dans le monde avant de rejoindre Dakar. "Je devais voyager avec Amadou Mbodj mais on l’a fait valser un peu partout dans le monde. On devait préparer ce tournoi au cours du voyage malheureusement, il a fait le tour du monde (trois escales). On n’est pas une équipe de quartier. On ne peut plus continuer avec ces préparations escamotées. On veut préparer l’Afrobasket en Europe. Malèye Ndoye et Makhtar Ndiaye sont sur ça. Si l’État ne peut pas financer ce camp, je ne vais pas coacher l’équipe", dit-il. Et d'ajouter : "je n’ai jamais été demandeur. Mais j’ai aimé travailler avec ces jeunes qui donnent tout pour le maillot national. J’ai quitté le Sénégal à 16 ans. J’ai fait 16 ans en NBA. Je rends grâce au bon Dieu. Je connais le sport qui demande de bonnes conditions pour faire des résultats. Je ne dis pas qu’on va gagner l’Afrobasket en se préparant en Europe mais on doit mettre tous les atouts de notre côté».
 
 
 
 
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