CAMPAGNE POUR LES LÉGISLATIVES DU 17 NOVEMBRE 2024 : Thierno Alassane Sall critique l’ancien et le nouveau régime et dénonce la recrudescence du discours xénophobe dans le paysage politique




 
 
 
Dans le cadre de sa campagne pour les élections législatives du 17 novembre prochain, le leader de la coalition «Sénégal Kese» a profité du week-end pour visiter le département de Tivaouane. Accueilli par ses partisans de la ville sainte et ses environs, Thierno Alassane Sall a vivement critiqué les anciens et nouveaux gouvernants. Thierno Alassane Sall, qui a notamment cité «le scandale de l’Onas», a dénoncé la recrudescence du discours xénophobe et le racisme dans le paysage politique.
 
 
 
Thierno Alassane Sall a dénoncé ce qu’il qualifie de pillage organisé des ressources du pays : abandon des chemins de fer, appropriation des terres agricoles au profit de l’extraction du zircon sans soutien pour les populations locales. Il a également évoqué la mauvaise gestion des ressources halieutiques, sacrifiées par des contrats de pêche nuisibles aux pêcheurs artisanaux. Selon lui, l’État ne se limite pas à l’Exécutif ; le Judiciaire et le Législatif doivent aussi défendre les citoyens et surveiller les politiques publiques.
Il a insisté sur la nécessité d’une Assemblée nationale indépendante qui, selon lui, devrait prioriser des secteurs comme l’électricité, l’eau et la sécurité en votant les budgets nécessaires.
Citant les chemins de fer, les industries extractives et La Poste, il a déploré que cette dernière soit en déclin à cause de recrutements politisés. Par ailleurs, il a dénoncé la loi d’amnistie, votée après les violences politiques de 2021 à 2024, la qualifiant de plus dévastatrice que toutes celles précédentes avec plus de 80 victimes. Il a promis de proposer un projet de loi pour encadrer les votes d’amnistie, et une autre pour permettre à la mère d’exercer l’autorité parentale en l’absence du père. Il a souligné que l’Assemblée sortante aurait dû contrôler ce qui s’est passé dans les chemins de fer, les industries extractives et La Poste.
De la même façon, Thierno Alassane Sall appelle à ce que l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas) soit contrôlé par le prochain Parlement. Il estime que le ministre, l’ancien Directeur de l’Onas, les employés et entreprises impliquées devraient tous rendre des comptes. Il a critiqué le recrutement politisé dans la Fonction publique, en particulier celui de chargés de mission à la Présidence, alors que de nombreux postes de santé manquent de personnel qualifié et que des médecins restent sans emploi.
Thierno Alassane Sall a également dénoncé la recrudescence du discours xénophobe et le racisme dans le paysage politique. «La xénophobie et toutes les formes de racisme constituent une menace sérieuse, propice à nourrir des divisions destructrices et durables. Les cicatrices du conflit entre le Sénégal et la Mauritanie ne sont toujours pas refermées. La haine de l’autre n’a pas sa place dans notre pays», dit-il.
 
 
 
Sidy Djimby NDAO
 
 
 
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