CAMPAGNE NATIONALE DE PROMOTION DE LA PROPRETE: Macky promet entre 100 et 200 policiers et 1000 aspirations pour accompagner les operations



 
 
Pour atteindre son objectif de faire du Sénégal un pays avec zéro déchet, le Président Macky Sall estime qu’il faut faire obligation aux citoyens de nettoyer devant leurs domiciles. En effet, pour le chef de l’Etat, rendre le Sénégal propre est un impératif qui n’est pas négociable. A cet effet, il compte aller en croisade contre l’occupation anarchique et mettre à la disposition du ministre de l’Urbanisme 100 à 200 policiers pour accompagner ses opérations et 1000 Asp pour la surveillance des espaces libérés.
 
 
 
Dans son discours d’investiture du 2 avril dernier, le Président Macky Sall s’était engagé à faire du Sénégal un pays avec «zéro déchet». Quatre mois plus tard, cet engagement est en train de prendre forme avec le lancement hier, au centre de Diamniadio, de la campagne nationale de promotion de la propreté. «La propreté n’est pas seulement un défi au quotidien, elle n’est pas seulement un enjeu environnemental. La propreté est fondamentalement un enjeu sanitaire, une exigence socio-culturelle et économique de haute portée pour l’image et le rayonnement international de notre pays. C’est dire que le Sénégal propre doit interpeller nos consciences et impulser un sursaut collectif exceptionnel pour lutter contre l’insalubrité», indique d’emblée le chef de l’Etat, avant de réaffirmer l’engagement de l’Etat à jouer son rôle en tant que garant de l’hygiène publique. Cependant, pour arriver au Sénégal propre, chacun, dit-il, doit balayer devant son domicile, devant son entreprise et, ensemble, nous parviendrons à une mobilisation nationale pour des maisons propres, des quartiers propres, des espaces publics propres. 
 
 
100 à 200 policiers et 1000 Asp mobilisés
 
Ce qui implique, selon le Président Macky Sall, un changement de paradigme d’autant plus que l’insalubrité et l’occupation anarchique des espaces publics constituent encore des défis majeurs pour notre pays. «Nos paysages et cadres de vie sont altérés par les effets néfastes des déchets divers, des eaux usées, du fléau du plastique, des pollutions d’origine multiple et des nuisances de toutes sortes», fait remarquer le chef de l’Etat, persuadé que ce décor impacte négativement l’image de nos quartiers et de nos villes et affecte la qualité de vie des populations, ainsi que les performances de plusieurs secteurs névralgiques du développement socio-économique. Sans compter une urbanisation mal maitrisée et de nouvelles habitudes non viables de production et de consommation. En tout cas, pour le chef de l’Etat, ces écueils ne sauraient constituer un frein à cet élan de propreté, avec la mise en œuvre du programme prioritaire zéro déchet et zéro bidonville. A cet effet, le Président Sall a demandé au ministre de l’Intérieur de mettre 100 à 200 policiers à la disposition du ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, pour accompagner les opérations ; en plus de 1000 agents de sécurité de proximité pour la surveillance des espaces déjà libérés.
 
Rendre le Sénégal propre, c’est un impératif et ce n’est pas négociable
 
Toujours dans cette dynamique de changer le visage du Sénégal, Macky Sall a martelé que l’encombrement et l’occupation anarchique de la voie publique ne seront plus tolérés. «Tout le monde sait qu’au lendemain des indépendances, les citoyens respectaient les recommandations et les règles d’hygiène publique. Pourquoi 60 ans après, nous promouvons l’anarchie dans nos habitations ?», s’interroge le chef de l’Etat qui invite les maires en relation avec les autorités administratives à engager le combat. «Ce combat est devenu national. Il nous faut rendre le Sénégal propre, c’est un impératif et ce n’est pas négociable», tranche le chef de l’Etat. 
 
 
 
Moussa CISS

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