CACHETS DES LUTTEURS, SANCTIONS FINANCIERES DU CNG AUX LUTTEURS, SOMMES DECLAREES PAR LES PROMOTEURS AU CNG... :Qui arnaque qui dans ces vertigineux chiffres ?




 
On parle souvent de centaines de millions en faisant allusion aux cachets des lutteurs pour un seul gala. A la suite, c'est devenu à la mode de dénoncer les sanctions financières du Cng de lutte. Mais, si on parle de 10%, est-ce que le montant déclaré par les promoteurs aux Cng de lutte équivaut réellement aux cachets de ces lutteurs ? Analyse.
 
Les sanctions financières du Comité national de gestion de la lutte fait jaser depuis des années. De tout le temps, les lutteurs, pourtant avertis par l'instance, ont toujours ignoré les directives.
Le Comité national de gestion de la lutte avait récemment fait un rappel de la circulaire concernant les dispositions prises le 5 janvier 2023. Elle concerne les temps de préparation, avertissements et ces mesures prises ont été applicables seulement le 6 juillet 2024.
Ainsi, "le grand combat est sifflé au plus tard à 19h15 mn" même si ça n’a jamais été respecté jusqu'à aujourd'hui par les ténors de la lutte.
Tout lutteur qui aura dépassé "son temps de préparation (après les dix (10) minutes autorisées pour le grand combat) paiera sur son reliquat dix mille (10.000) francs par minute pour les premières dix (10) minutes, vingt mille (20.000) francs par minutes à partir de la onzième minute et trente mille (30.000) à partir de la vingt et unième minute ; les pénalités financières s’arrêtent à la 30ème minute. Au-delà des trente (30) minutes supplémentaires, le lutteur concerné écopera d’une suspension d’office allant de six (06) mois à trois (03) ans ferme".
Le Cng sanctionne les lutteurs à partir de leurs reliquats, à hauteur de 10% pour surplus de bouteilles dans l’enceinte, 10% pour les objets interdits (miroir, feu, ou objet tranchant...) mais aussi 10% pour passage par un accès non autorisé.
Mais dans toute cette histoire, il y a le montant du reliquat qui attire l'attention puisqu’étant la moitié soit 50% du cachet total d'un lutteur. Ce sont les lutteurs eux-mêmes qui ont mis l'accent sur ces montants à retirer au Cng 2 jours après leurs combats.
 
Les lutteurs et leurs faux "supposés cachets"
 
Balla Gaye 2, Tapha Tine, Gris Bordeaux ou encore Ama Baldé ont été les derniers lutteurs à manifester leur désaccord avec les sanctions financières que le Comité national de gestion infligées aux lutteurs.
Pour les deux qui ont été les derniers à se mesurer à l'arène nationale, au total près de 10 millions leur ont été défalqués.  Balla Gaye a perdu 2.166.000 F répartis ainsi : 166.000 F pour dépassement de 13 minutes sur le temps de préparation mystique, 1.000.000 F soit 10% sur reliquat pour surplus de bouteilles dans l’enceinte et 1.000.000 F soit 10% pour passage par un accès non autorisé.
Quant à Tapha Tine 1.060.000 : 60.000 Frs soit 6 minutes de retard sur son temps de préparation mystique et 1.000.000 soit 10% pour surplus de bouteilles dans l’enceinte.
Mais en les écoutant se plaindre, on a plus l'impression que ces ténors ne sont pas payés à hauteur de centaines de millions mais plutôt à des dizaines.
Faisons le calcul : si 10% d'un montant fait 1.000.000, le résultat, forcément doit être 10.000.000 et non 100.000.000 comme se vante souvent certains promoteurs qui disent avoir payé ces colossales sommes aux lutteurs. Et aussi si 10.000.000 représentent la moitié, 50% du cachet d'un lutteur, ça veut dire que les lutteurs reçoivent une vingtaine de millions. Balla Gaye, Tapha Tine, Eumeu Sène, Modou Lô, Boy Niang, Ama Baldé ou encore Gris Bordeaux ne vont certainement pas lutter pour 20.000.000.
Là forcément, Il y a de quoi poser la question de la nature réelle des cachets des lutteurs.
 
Les promoteurs font-ils de fausses déclarations de cachets au Cng ?
 
Jamais ou presque jamais, les contrats des lutteurs ou les réels cachets des lutteurs sont dévoilés. Mais au Cng de lutte si on se réfère sur les montant des sanctions, pas plus 10.000.000 n'ont pas été consignés par les promoteurs au niveau du Cng de lutte. Le système est que les promoteurs régularisent les combats avec en appui les deux licences des lutteurs du grand combat, un contrat qui stipule que le lutteur à travers son manager a reçu une avance avec un montant précis et recevra un reliquat du même montant après le combat. C'est-à-dire 50% comme avance et 50% comme reliquat. Ainsi à 15 jours du combat, le promoteur verse la somme du reliquat au Cng de lutte qui le rétribue au manager 2 jours après le combat, bien sûr après avoir défalqué le montant des sanctions.
 
Mais réellement est-ce que les promoteurs déclarent les vrais montants qu'ils versent aux lutteurs ?
 
Les questions qui se posent, parce que les montants ont des différences vertigineuses à voir les niveaux de ces lutteurs en question, c'est de savoir à combien sont-ils réellement payés et combien est-ce que les promoteurs déclarent aux Cng ?
 
Vers un redressement du Cng ?
 
Le Comité national de gestion qui se trouve être l'organe régulateur de la lutte sénégalaise devrait se pencher sur ce sujet des cachets des lutteurs. Si l'instance a la capacité et le droit de régulariser ces combats avec des contrats bien définis, et ayant aussi écho de montant différents, doit bien avoir à mettre les promoteurs et les lutteurs sur orbite. Des réflexions doivent être menées pour un redressement de ces contrats. Les montants exacts doivent figurer sur les contrats ainsi les sanctions financières pourraient être vues comme minimes par rapport à ce que reçoivent réellement les lutteurs.
Et puis, si le Cng sort des circulaires c’est pour que ce soit respecté par tous, l'instance qui tient son fonctionnement de ces montants va s'appauvrir davantage puisque souvent les subventions de l'Etat n'arrivent pas à temps...
On n'en finira jamais avec les maux de l'arène sénégalaise.
 
 
 
 
LES ECHOS

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