En bon «nègre» senghorien, Niangal sait profiter des instants d’émotion pour surfer sur la vague sentimental et avancer des pions dans le «yoote» politique sunugaalien. On l’a vu moult fois agir ainsi lors de présentations de condoléances à des personnalités dont il veut s’attirer les bonnes grâces. Mais hier, le jeu était des plus troubles, même si les sourires étaient larges. Entre Prési et Ndaamal Kajoor, la poignée de main à l’occasion de l’hommage à feu Tanor Dieng, ce dimanche, a suscité bien des commentaires. Et à juste raison. Car entre les deux hommes, qui officiellement s’opposent dans le champ politique, rien, depuis la présidentielle de février 2019, n’a vraiment entretenu la flamme de l’adversité, ni dans les discours, ni dans les actions. Même que, face au silence assourdissant du «chef» de l’opposition sur les questions brûlantes qui concernent la nation, d’aucuns ont vite fait de tirer des plans sur la comète. Un fromage destiné à celui qui sera institutionnalisé chef de l’opposition, un deal supposé pour adoucir l’après Niangal et effacer les casseroles, la mise en œuvre du projet libéral de rester 50 ans au pouvoir, et que sais-je encore…
Waa Ji
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