A force de jouer avec le feu, l’on finit par se brûler, et plus que les doigts. Flirtant avec le bord des volcans, l’îlot de stabilité en Afrique que constitue Sunugaal risque bien de voir le cratère se dérober sous ses pieds ou de recevoir un gros jet de lave incandescente. Et alors, bonjour les gros dégâts. Sans être catastrophistes, nous nous voulons juste alarmistes. Vu que ce qui a cours aujourd’hui dans ce pays n’y est pas une tradition. Les politiciens se sont toujours bagarrés pour l’exercice du pouvoir, mais un minimum de fair-play et de gentlemen’s agreement faisait que la force des arguments prévalait sur l’argument de la force et que les dérapages n’étaient tolérés qu’en période de campagne électorale, et encore. Or, aujourd’hui les camps politiques ne se parlent que pour vitupérer, pis, ils disloquent notre nation, faisant jouer les appartenances ethniques, confessionnelles ou confrériques. Quand un politique invoque la religion, un religieux se lance en politique et il est difficile de discerner qui est qui dans ce méli-mélo. Mais la coupe est pleine quand le militaire s’en mêle. Pourvu seulement que les pluies qui arrivent éteignent le brasier.
Waa Ji
Waa Ji