Comme qui dirait, Sunugaal est devenu un îlot d’injustice nationale dans un océan de justice internationale. Pour une raison simple et deux affaires complexes. La raison, elle coule de source et se résume à la volonté d’un Prési, candidat à sa propre succession et qui fait le vide autour de lui, éliminant ses concurrents les plus sérieux avant l’élection attendu en février 2019. Pour les affaires, par lesquelles s’étaye la raison suscitée, elles concernent l’une Karim Meïssa Wade et l’autre Khalifa Ababacar Sall. Si tous deux ont été disqualifiés par la justice de Sunugaal, condamnés qu’ils sont ou seront à des peines les privant de leurs droits à être électeurs et éligibles, des instances internationales, communautaires ou d’Etat, battent en brèche ces infamies collées à ces candidats qui veulent en découdre avec le locataire du palais. Le Tribunal de Monaco, après tant d’autres sur d’autres aspects, vient de refuser à l’Etat de Sunugaal la saisie des comptes de Karim Wade et ses coinculpés ouverts dans cette Principauté. Quant à Khalifa Sall, dont le procès en appel tient en haleine l’opinion, l’arrêt de la Cour de justice de la Cedeao y est au centre des débats, pour avoir suscité la nullité de la procédure contre le député. Où est passé l’universalité de Senghor ?
Waa Ji
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