Le grief fait à Niangal par ses contempteurs de maintenir au ministère de l’Intérieur un de ses partisans est certainement plus chargé que celui qui avait poussé son prédécesseur, Njomboor, à désigner un ministre chargé des Élections. En effet, en plus d’être du même parti que le Président sortant, le maire de Linguère s’est lui-même désigné à la vindicte des opposants. Qu’il puisse déclarer, dans un contexte de distribution chaotique des cartes d’identité et d’électeur, qu’il fera tout pour que les partisans de son mentor puissent retirer leurs cartes afin de voter et de le réélire dès le premier tour, c’était ajouter à la suspicion déjà prégnante. Depuis, le fichier électoral inaccessible aux partis politiques a poussé à la chasse aux parrains à l’aveugle. Résultat des courses : plus de 170.000 citoyens ont parrainé au moins deux candidats, sans qu’il soit possible à ces derniers de pouvoir s’en assurer et les éliminer. Sans compter les autres motifs imprécis. Pour dire qu’aussi bien le processus électoral que l’organisation prochaine du scrutin forment un fleuve bien tumultueux. Et le Conseil constitutionnel s’est retrouvé dans le rôle de la tête de Turc.
Waa Ji
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