Les 13 ans de prohibition aux Etats-Unis n’avaient pas tari la production d’alcool, au contraire, des mafieux se sont bien enrichis dans le trafic, amassant des fortunes avec simplement un alcool frelaté. Si on rappelle cette histoire, c’est pour la mettre en parallèle avec ces saisies récurrentes de drogue dans les eaux sunugaaliennes. Le cannabis, plus connu sous nos cieux sous le vocable de yamba, fait aujourd’hui la richesse de pays comme le Maroc (depuis longtemps) où c’est la résine (haschich) qui donne de la valeur ajoutée à une culture tolérée, sinon encadrée parce que pourvoyeuse de devises. Plus récemment, le Rwanda s’est lancé dans la commercialisation du cannabis thérapeutique. Au Sunugaal, on a certes une vieille tradition de culture et de consommation du yamba, mais on a aussi un arsenal répressif qui date du colon. Alors qu’à côté, en Gambie, la police a été moins regardante. Pour dire qu’une évolution des mentalités doit s’opérer à propos de cette substance dont les adeptes se recrutent dans les milieux les plus insoupçonnés et qui, aujourd’hui, a droit de cité dans plusieurs pays où elle est tout bonnement légalisée. Ce qui mettrait fin à un trafic dont les bénéficiaires sont souvent de gros bonnets. Honni soit qui mal y pense !
Waa Ji
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