Le propre de l’interdit ou du tabou, c’est de pousser à la transgression. Et quand c’est en matière sexuelle, la nature, qui a horreur du vide, fait son œuvre sans crier gare, si des garde-fous ne l’en empêchent point. Ces freins peuvent être le fait de la famille ou de l’école. Mais, car il y a un mais, autant il est difficile d’arrêter la mer avec ses bras, autant refreiner des pulsions sexuelles est ardu, surtout chez l’adolescent. Des risques d’inhibition, de traumatismes existent, comme avec cette jeune fille qui, pour avoir vu des chats s’accoupler, présuma que les humains aussi le faisaient si violemment et abhorra à jamais tout acte sexuel. Pour dire que l’éducation ne doit pas se faire sur le tas, par la télé, le portable et l’internet, elle ne doit pas non plus être institutionnalisée par l’école, puisque les déviances qui en naissent sont identiques. Il appartient donc principalement aux parents de répondre aux questionnements de leur progéniture en matière sexuelle, de leur en indiquer les dangers et surtout de leur apprendre à d’abord aimer leur propre personne et de ce fait à la respecter, en la préservant. Que les mères parlent aux filles, les pères aux garçons.
Waa Ji
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