«Le XXIe siècle sera religieux ou ne sera pas». Cette citation de André Malraux, aux allures prophétiques, se vérifie particulièrement au Sunugaal. Dans ce pays de grands soufis tels Bamba, Maodo et Cie, un regain de spiritualité est relevé, surtout chez les jeunes. Conséquence de la «fin» des idéologies, de la chute du Mur de Berlin, du modèle alternatif chinois qui s’impose ? En tout cas, l’essor spirituel se généralise, avec bien sûr des dévoiements extrémistes malheureux, dont les éruptions violentes nous encerclent. Heureusement qu’au Sunugaal, l’islam soufi s’arcboute sur les confréries puissamment organisées, qui inhibent toute velléité d’implantation significative de ces courants. Aussi, cité en exemple de cohabitation interreligieuse à travers le monde, Sunugaal, à travers ses familles religieuses, célèbre ses icônes dans d’immenses rassemblements dont le volume fait saliver nombre de politiciens. Or, il est donné de constater ces derniers temps des germes d’intolérance, dont le terreau est lié soit à l’école, soit à l’histoire. Une grande épreuve dont, nous l’espérons, la forte spiritualité en permanence ravivée viendra à bout.
Waa Ji
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