La fonction publique était dédiée à du personnel formé pour cela, formaté à être fonctionnaire. C’est-à-dire être payé chichement, signer un engagement décennal au bout duquel on aura assez avancé pour avoir peu besoin de partir, avoir peu d’ambitions sinon politiques et dans le parti. Et enfin ne jamais penser à avoir un bien quelconque ostentatoire. Une vie de spartiate quoi. Sauf que, à côté, il y avait les honneurs, le tape-à-l’œil, le clinquant…et bien sûr le chapardage. Aujourd’hui, au temps de la voltige et des entourloupes de haut vol, ceux qui sont aux commandes de la commande publique ne s’encombrent plus de fioritures et tranchent dans le vif, là où le lard est le plus épais. D’autant qu’ils n’ont jamais été mis en garde à l’Ecole d’administration, appelés à servir et non à se servir. Surtout qu’entre-temps, le passage du pape du Sopi les a si bien revalorisés que fonction publique ne rime plus avec dèche publique. Mais le ver est dans le fruit et les régimes promeuvent une clientèle assoiffée dont le premier réflexe est de vider le canari. Et ceux que le sort pousse à s’en éloigner un temps font des pieds et des mains afin de s’en rapprocher. Suivez mon regard.
Waa Ji