«Noo Bañ ñoo lank…kaare». C’est l’absolu du refus de ceux qui ne veulent ni obtempérer, ni acquiescer. Le collectif contre la hausse du prix de l’électricité et pour la libération de Guy Marius, à force de se heurter à la sourde oreille du pouvoir, se radicalise. Au point de porter des œillères et de perdre de vue l’objet même de son combat. Car, il n’y a d’autre interlocuteur que Niangal, que le rapport de force penche ou pas pour les activistes dans l’occupation du terrain. Sur les 4 manifs organisées par le collectif, 2 ont été autorisées et 2 interdites. Le constat est que même autorisées, les manifs n’ont pas fait vraiment foule, alors que celles interdites ont entrainé des arrestations et la prison pour Guy et Cie. Donc, sans rien lâcher, il faut bien négocier. La condition d’une audience avec Prési posée par Noo Lank, à savoir l’élargissement des détenus, est un préalable incontournable et un signe de décrispation. Le reste est question de communication et de clarification. A moins que parmi les mouvements qui composent le collectif ne soient réellement tapis quelques situationnistes désireux d’en finir avec le système. La quadrature du cercle depuis Senghor.
Waa Ji
Waa Ji