Qui n’avance pas recule, s’il ne fait du surplace. Dernier de la classe, Sunugaal est désormais devenu, en matière démocratique. La régression est patente, en comparaison à ce qui se passe dans ces pays qui nous entourent. Au Mali, l’opposition marche chaque semaine pour dénoncer l’élection d’IBK. En Mauritanie, on manifeste jusque sous les fenêtres de Mohamed Abdel Aziz. A Conakry, Cellou Dalein et Cie occupent régulièrement la rue. Alors qu’ici, à Ndakaaru, impossible de marcher en rond. Si ce n’est loin du saint des saints, le centre-ville. Le colon savait bien ce qu’il faisait, en occupant le Plateau et en y installant le cœur névralgique de la capitale. Il suffit de fermer les accès au Plateau pour étouffer dans l’œuf toute velléité d’irruption de manifestants. Mais, tout de même, ce qui s’est passé hier ne vaut pas l’arrêté Ousmane Ngom. Des députés, des ministres, actuels ou anciens, pris au collet, trainés jusque dans le panier à salade, puis envoyés au violon. Le pacifisme de ces opposants frise quelque peu le masochisme de mauvais aloi. Pour dire que l’exercice exclusif de la violence par l’Etat, sans retenue ni discernement, risque de finir pas par susciter l’émeute. Il faut vite desserrer l’étau.
Waa Ji
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