Boomerang: Réformes



A défaut d’un gentlemen agreement, l’idée émise par un homme politique d’agir pour réguler les prises de décisions du tout-puissant président de la République, en période de mise en jeu de son mandat, est vraiment à creuser. Le cas échéant, le scandale Petro-Tim, entre autres affaires traitées durant cette période charnière, n’aurait certainement pas eu lieu. Les affaires courantes, en principe seules à recevoir l’onction d’un chef d’Etat sortant en période électorale, particulièrement dans l’entre-deux-tours, n’ont malheureusement pas été définies clairement et nul n’en connait les limites. Alors, puisque Prési dispose au Sunugaal de moyens colossaux, mis à sa disposition par l’Assemblée nationale, ce moment de flottement est souvent propice à des exagérations dans l’utilisation des deniers publics. Mais, c’est plus dans les engagements, conventions et décisions pris au nom de la République que le bât peut réellement blesser, a posteriori. Alors si la continuité de l’Etat oblige le rentrant à endosser les écarts de son prédécesseur, il est temps de mettre le holà à cette pratique inélégante en adoptant, dans le cadre du Dialogue, les réformes constitutionnelles nécessaires.
Waa Ji

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