Le pouvoir, ce nectar des dieux, est si grisant que l’accoutumance à son plaisir pousse les humains à s’oublier en tant que tels et à se voir pousser des ailes. Mais souvent, à l’instar de Icare, ils se brûlent en trop s’approchant du Soleil. Et lorsqu’ils perdent une parcelle de ce pouvoir enivrant, c’est comme si le ciel leur tombe sur la tête. Ils perdent toute lucidité et, comme dans un état second, cherchent la petite bête, le bouc-émissaire et étalent des explications à leurs déboires, sans trop oser se regarder dans la glace. Reconnaitre ses erreurs et le premier pas vers la rédemption. Mais, adopter la politique de l’autruche, fourrant sa tête dans le sable pour ne pas voir la réalité crue, est la pire des postures. Au lendemain des locales, la majorité minimise son échec face à l’opposition et bute sur les raisons de cet échec, là où elle avait mis tous les moyens pour l’emporter. Cette précipitation à clamer une victoire globale peut-elle effacer l’amertume de défaites parcellaires mais symboliques ? Attendons d’entendre la lecture de celui qui, véritablement, est le grand perdant pour avoir envoyé ses soldats au charbon. Le son de cloche de Niangal himself.
Waa Ji
Waa Ji