S’il y a un pays dont la situation instable doit préoccuper les Sunugaaliens, c’est bien le Mali. Et le Sunugaal ne devrait pas hurler avec les loups, pour décider la fermeture de ses frontières et décréter un embargo contre ce pays. La Cedeao a tout faux, disons-le, en prônant la mise en quarantaine du Mali, se basant sur le principe de ne pas avaliser tout régime non constitutionnel. Car ni le Niger, ni le Burkina ne mettront un terme aux opérations militaires communes au G5 Sahel et qui transcendent les frontières. Par exemple. Pour le Sunugaal, qui n’est pas membre du G5 Sahel, ses relations séculaires et particulières avec ce pays doivent pousser Niangal à préserver la fluidité dans ce corridor qui sert de cordon ombilical avec le Mali. Ce serait grave d’étouffer un pays en butte déjà aux djihadistes, qui profiteraient, comme en 2012, de toute situation délétère sur le terrain. Ce serait aussi mettre en danger nos Jambaars au sein de la Minusma. Alors, Prési, jouez plutôt les bons offices auprès de vos «frères» du Comité national pour le salut du peuple, afin d’aider à l’organisation d’élections ouvertes, transparentes et crédibles. C’est la voie de la Realpolitik.
Waa Ji
Waa Ji