Un préjudice, on y met fin, avant de parler de dédommager celui qui l’a subi. La preuve est là, patente, avec Imam Ndao et ses coaccusés, qui ont été acquittés hier. Si l’acquittement met un terme au préjudice de la détention endurée depuis trois ans par les concernés, il reste la partie immergée de l’iceberg, souvent plus volumineuse. Car, pendant tout ce temps, ces personnes principalement, mais aussi leurs parents et leurs proches ont subi l’opprobre et l’ignominie, dont l’effacement ne se fait pas d’un coup de balai ou d’éponge. Raison pour laquelle la lutte des défenseurs des droits de l’homme a finalement abouti à l’instauration d’un dédommagement à décider par la Cour suprême en cas d’acquittement, après une détention longue, peu ou prou. Evaluation d’un préjudice qui, à n’en pas douter, ne sera pas simple. Autre préjudice, celui subi par Khalifa Sall et Cie relevé par l’arrêt de la Cour de la Cedeao et dédommagé à hauteur de 30 millions. Mais, s’il y avait à choisir, les requérants cracheraient sur la somme au profit d’une annulation de la procédure, conséquence logique constatée par tous et que n’a pu édicter la juridiction communautaire. Dommage !
Waa Ji
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