Le processus électoral et le fichier qui en constitue l’ossature sont aujourd’hui dans le flou. Placés sur le billard de l’audit par la commission politique du Dialogue national, les opérations dont ils ont fait l’objet de la part d’experts internationaux n’ont pas été des plus probants. Au-delà du fait que le fichier électoral est captif, quelque part en Malaisie, et qu’on n’envisage pas d’en donner l’accès ni aux experts, a fortiori aux acteurs politiques, l’existence d’un gisement de plus de 400.000 nouveaux inscrits en dehors de toute révision actée a bien introduit le ver dans le fruit. D’autant plus qu’une révision normale et l’inclusion des primo votants est renvoyée aux calendes grecques. Pour dire que le fichier n’arrête pas de faire Ch… la classe politique. Quid du processus ? Là, c’est absolument la bouteille d’encre. Car les experts, dans leur pré rapport, ont listé une cinquantaine de recommandations soumises aux amendements des parties prenantes et portant sur des sujets nombreux et divers, mais surtout clivants entre majorité et opposition. On va donc ergoter un tantinet, avant de ne s’accorder sur rien. Pendant ce temps, le sablier continue à couler et les délais se réduire comme peau de chagrin.
Waa Ji