Boomerang: Papier à musique



 
Dans l’affaire de la caisse d’avance de la mairie de Dakar jugée présentement en appel, en fin de compte, tout s’est passé comme prévu dans le scénario originel concocté dans les officines du pouvoir marron-beige. L’erreur incongrue de tournage, qui avait pris en gros plan la sortie libre du magistrat Lassana Diabé Siby, déclamant ses convictions sous les oripeaux de défenseur du peuple, a été coupée au montage final. A la place, réglé comme du papier à musique, le réquisitoire final du Procureur général a rencontré l’agrément du président de la deuxième Chambre de la Cour d’appel. Une conjonction qui nivelle toutes les velléités exprimées çà et là, par des droits de l’hommistes ou des hommes de l’art, afin de réclamer à l’unisson l’annulation de la procédure enclenchée contre le maire de Dakar et Cie. Le long fleuve tranquille de ce qui ressemble à un terrorisme d’Etat est resté finalement dans son lit, son cocon, qui pourrait devenir à terme une gangue, un corset étouffant. Ce qui se passe au temple de Thémis, durant ces nombreux procès d’un genre particulier, commence à bien irriter les puristes. Girouette, huées, diatribes et invectives noircissent le tableau d’une justice en question.
Waa Ji

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