Boomerang: Oxygène



La santé n’a pas de prix, mais elle a un coût. Soit ! Mais ce coût, tout le monde le reconnait, est exorbitant au Sunugaal. Tant et si bien que Goorgoorlu n’a pas le droit de tomber malade, car ses parents vont devoir se saigner aux quatre veines pour acheter ses ordonnances et payer sa facture. Et même avec ça, le risque qu’il sorte de l’hosto par derrière et les pieds devant sont mahous. Alors, si avec ce mal devenu endémique du Covid-19, la gravité de l’affection est marquée par une détresse respiratoire, le médoc le plus prisé est donc l’oxygène. Et le paumé du coin doit se dire que Dieu est grand, puisque l’air est la denrée qu’il a le mieux démocratisé. Il est si abondant que chacun, homme, animal ou plante est raccordé gratis. Mais là, pour une fois, avec ce satané virus, il faut bien payer pour respirer. Car cet oxygène servi aux covidés est concentré. Or, comme il se susurre que des matériels ont été escamotés lors du démantèlement de Cte alors que le Covid était dans le creux de la vague, certainement que des concentrateurs se sont retrouvés à Kolwezi ou dans quelque arrière-boutique de brocanteur. Le lièvre a été levé depuis belle lurette, mais le Proc se fait tortu. Dommage !
Waa Ji
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