Ici même l’on vous parlait hier de mange-mil et de criquets, prompts à fondre sur les maigres récoltes de paysans en guenilles. Mais il semble y avoir pire. Des vautours, charognards, hyènes et autres nécrophages, que l’odeur de la mort attire pour des ripailles sanguinolentes. Les voilà qui planent et rodent autour de l’aide destinée aux nécessiteux du confinement qui tirent la langue un peu partout au Sunugaal. Et aucun épouvantail ne semble en mesure de leur faire lâcher prise. Sauf que des transporteurs ont éventé le deal tramé sur leur dos, eux qui, en bons Sunugaaliens, ont voulu contribuer à l’effort de solidarité nationale. Comment rejeter un transport gratuit dans une opération humanitaire, pour dépenser des deniers publics amassés avec la contribution de tous ? Sans parler de ce quotataire, qui n’a rien d’un rizier, mais qui a deux pignons sur rue ? Tout cela finit par donner la nausée, au constat que des «responsables» osent «braver» l’ire de Niangal et louvoyer par des chemins de traverse, des morceaux du «tong-tong» interdit entre les dents. Que Prési sévisse, sans état d’âme, pour ne pas donner l’impression d’accorder onction à la forfaiture.
Waa Ji
Waa Ji