Les coassements des grenouilles ont déserté les zones inondables de Dakar et sa banlieue. La nuit, les populations baignent dans leur jus, à cause d’une chaleur moite. Hommes et bêtes, tous espèrent la pluie, qui se fait désirer depuis le début de l’hivernage. Maktoub ! Pour dire que c’était écrit, mais surtout annoncé par l’Anacim. Ndakaaru, à force de voir danser les nuages dans le ciel, ne croit plus recevoir l’ondée qui va la nettoyer et la rafraichir. Mais, à force d’implorer le Ciel, pour que le ciel ouvre ses vannes, on finira par la recevoir, cette vraie pluie. Et là, sûrement, les dégâts seront incommensurables. Si par malheur elle arrive de nuit, les risques seront plus grands et l’accès aux lieux de travail ardu le lendemain. Et si c’est en pleine journée que la bourrasque tombe sur la capitale, regagner ses pénates ne sera pas une sinécure pour Goorgoorlu, ce qui est un moindre mal. En tout cas, il est grand temps que les Lébous se mettent aux libations, pour le plaisir du génie tutélaire de Ndakaaru Leuk Daour Mbay. Car, la première décade du mois d’août est passée et l’Assomption de la Sainte Marie a toujours été si pluvieuse que les Pangols étaient invoqués à Joal, dont le 15 août est la fête patronale, pour…suspendre la pluie.
Waa Ji
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