Nous ne pouvons qu’espérer que cette forte ondée tombée ce samedi matin sur Ndakaaru et d’autres contrées du Sunugaal soit purificatrice. Qu’elle soit comme une libation, qui nous débarrasse de cette crasse psychologique et intellectuelle, qui s’est si malencontreusement exprimée et étalée, vendredi dernier, à l’hémicycle de la place Soweto. Plus jamais ça, se sont écriés, sans trop y croire, les puritains de la pensée. Optons donc pour la symbolique du grand bain purificateur et appelons les uns et les autres à ne pas retourner dans la fange. Ce qui est une gageure. Car, comme des plaques tectoniques, nos deux camps s’éloignent irrémédiablement l’un de l’autre et ne comptent se retrouver que dans des chocs de béliers se disputant une brebis en rut. En tout cas, la disqualification des politiques constatée par cette jeune députée, à l’occasion de cette chaude journée à l’Assemblée, est prémonitoire d’une déliquescence irréversible et d’un besoin de régénérescence sans alternative. A l’image de cette verdure qui, nous l’espérons, va progressivement tapisser les terres ocres de ce cher pays, redonner vie à nos campagnes et instiller l’espoir dans le cœur de nos braves ruraux.
Waa Ji
Waa Ji