Boomerang: La proie et l’ombre



Le Président Macky Sall n’a-t-il pas mieux à faire que de réunir son camp pour un briefing sur des stratégies pour rempiler ? «Balaa nga naan naam nefa» dit l’adage wolof, pour signifier qu’il faut être sur place pour répondre présent à l’appel. Obnubilé par ce second mandat que lui dénie l’opposition, le locataire du palais de l’avenue Senghor ferait mieux d’ôter ses œillères et de regarder la réalité en face. Car, aujourd’hui, le front social, loin d’être porteur de corporatismes, est tout simplement populaire. Ce sont les populations qui crient leur désarroi, face à des difficultés existentielles dont la solution ne peut venir que de l’Etat. Si une pénurie d’eau d’une vingtaine de jours avait suscité une colère amplifiée, en 2013, il est facile d’imaginer ce qui couve sous ce rationnement drastique du liquide précieux, qui dure depuis pratiquement 3 mois. Alors, avant que le courant ne touche l’eau, pour une électrocution généralisée, Prési doit bien décliner un plan de guerre, bien différent celui-là de la recherche d’une réélection. Le 20 juillet, deadline promis par le PM, c’était hier. Et quel pis-aller que de vouloir démocratiser la pénurie.
Waa Ji

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