De la même manière qu’on n’arrête pas la mer avec ses bras, c’est un travail de Sisyphe que de pomper en des endroits où affleure la nappe phréatique. Car au-delà de l’eau de pluie qui stagne, le liquide remonte à chaque fois que les pompes auront évacué la partie visible de l’iceberg. Un cercle vicieux dans lequel vont s’user nuit et jour les énergies et pendant longtemps. Surtout que la météo continue à faire le bonheur des paysans, par l’annonce de nouvelles pluies dans les prochaines heures. Accentuant en même temps la détresse de toutes ses populations déjà soumises au diktat des eaux glauques ayant envahi leurs demeures, jusque dans leurs chambres. Dans ces conditions, les secours doivent être prompts et efficaces. Le pompage n’étant qu’un pis-aller dans ces zones où affleure la nappe, et le ciel restant encore gorgé d’eau, il faut provisoirement organiser le déplacement de ces populations prisonnières des inondations vers des camps de tentes à faire ériger par l’armée, des écoles ou, mieux, des réceptifs hôteliers. Ce, en attendant qu’une solution de restructuration soit trouvée, de concert avec les autorités locales. Pourquoi pas un nouveau Plan Jaxaay ?
Waa Ji
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