Boomerang: Ingérence



 
 
L’Afrique reste-elle mal barrée, malgré les fameuses conférences nationales du début des années 90 ? Si les coups d’Etat et autres putschs militaires sont devenus rarissimes, le printemps démocratique, qui avait suivi lesdites conférences nationales, s’est mué en une glaciation qui a tendance à figer les alternances dans une recherche effrénée du troisième mandat. Pour dire que le récent putsch manqué au Gabon est une hirondelle qui ne fait pas le printemps. Et dans nombre de pays sur le continent, le président s’éternise au sommet de l’Etat, grâce souvent à une subtile confusion des trois pouvoirs, réduits en un seul, le sien. C’est le système désormais en usage, lequel s’applique par des modifications de constitution sur mesure. Ce recul démocratique qui s’incruste insidieusement est certes dénoncé par les bien-pensants du Nord, mais il est toutefois regrettable de constater une certaine ingérence de très mauvais aloi. La RDC a un nouveau président et quelle que soit la qualité du scrutin qui l’a élu, de quel droit un ministre français porte-t-il un jugement sur la sincérité des résultats ? Immortelle Françafrique.
Waa Ji

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