Plus ancienne que la République du Sunugaal, Ndakaaru existe en tant que commune depuis 1887. Elle a été le point de convergence des élites africaines francophones et la capitale de l’Aof. De ce fait, elle n’appartient historiquement pas au seul Sunugaal. Qu’on puisse penser à la faire disparaître est une parfaite hérésie. Surtout si la raison est purement politicienne. Et si le pactole d’une soixantaine de milliards qui en constitue le budget tombe entre les mains d’un opposant radical comme Barth, ce qui risque de survenir aux prochaines locales sous le format actuel, il y a craindre pour la présidentielle suivante, au vu du poids de la capitale dans l’électorat. En tout cas, Niangal et son gangoor manœuvrent dans tous les sens, pour couper l’herbe sous les pieds des néo-coalisés du binôme Sonko/Khaf. Le projet de faire disparaître toutes les villes en tant que collectivités fait son bout de chemin et le ministre en charge du secteur a osé dire que «Ndakaaru n’a pas sa raison d’être». Tout cela ne surprend pas, dès lors que l’actuel pouvoir ne rechigne pas à déconsolider pour assouvir sa boulimie insatiable. La suite ne va pas tarder à nous être servie.
Waa Ji
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