Si la guerre est le prolongement de la politique par d’autres moyens, tel que décliné par Carl Von Clausewitz, la politique devient un autre moyen quand la guerre n’est plus opérante. Et c’est ce que Salif Sadio semble bien comprendre, lui qui désormais préfère utiliser le micro, les réseaux sociaux que la kalachnikov, les mines antipersonnel, les guet-apens et autres braquages. Et par deux fois, sans coup férir, le chef rebelle a réuni des citoyens «casamançais» pour les convaincre de l’indépendance de cette contrée. Et même s’il ne s’est pas présenté à ces fora, le gouvernement semble bien lui concéder ce droit de plaider sa cause indépendantiste, en usant d’arguments historiques, non encore réfutés par la partie adverse. Et même si, historiquement, la Casamance était promise à se détacher du Sunugaal, suivant des engagements de politiciens, la réalité d’aujourd’hui, qui plaide pour les grands ensembles, ne saurait que faire d’une Casamance indépendante. Alors, dans cette nouvelle guerre des mots, le gouvernement de Niangal a intérêt à ne pas trop se laisser distancer et à occuper aussi le terrain pour déconstruire le discours indépendantiste de Salif.
Waa Ji
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