La question de la crise casamançaise n’en finit pas, à l’instar d’un volcan endormi, de laisser échapper quelques volutes de fumée noire et même quelquefois de gronder et de baver sa lave incandescente. En termes clairs, le feu couve toujours sous la cendre, bien qu’un nouveau secrétaire général (autoproclamé) du Mfdc ait prié l’Etat de venir à la table des négociations. En effet, il est bien remarquable que ce soit le mouvement irrédentiste qui presse le gouvernement aux pourparlers de paix sans que le préalable d’une unité du Mfdc puisse être rempli. Et pour cause, jusque-là, des éléments armés sèment la panique parmi les populations du Balantacounda et l’armée sunugaalienne ne peut qu’aller au feu pour sécuriser les habitants de ces zones frontalières à la Guinée-Bissau. Et au vu des morts déjà enregistrés dans la zone et des menaces reçues par les populations, dont certaines ont même été récemment sauvagement bastonnées, envisager des négociations entre le Mfdc et l’Etat reste une gageure. D’autant que l’armée est présentement en opération dans cette zone longtemps désertée par des habitants dont le retour est assujetti à une sécurisation maximale.
Waa Ji
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