Les États comme les individus se classent en nantis et en démunis, en forts et en faibles. Et forcément les premiers assistent les seconds. Dès lors, on ne verra jamais Sunugaal venir financièrement en soutien à la France, ce qu’il pourrait toutefois faire à l’endroit de ce voisin du sud qu’est la Guinée-Bissau. Même que le nouvel homme fort de ce pays considère Niangal comme son «marabout» et que sa dame vient s’enquérir auprès de Marème des nouveautés sur le marché sunugaalien des encens et des «ndokett». Sur un autre plan, quand Sunugaal envoie ses Jambaars en Arabe Saoudite, ce n’est pas qu’il est plus fort ou plus nanti que ce pays pétrolier, mais simplement qu’il attend en retour rétribution. Et encore, quand les Africains s’égosillent à quémander ne serait-ce qu’un siège au Conseil de sécurité des Nations-Unies, dont les sujets débattus les concernent souvent au premier chef, c’est parce que toutes leurs forces additionnées n’arrivent pas à contrebalancer celles des «5 grands» qui y trônent. Alors, pour imposer le point de vue du continent, il faut juste réaliser les États-Unis de l’Afrique, ce rêve si cher à Cheikh Anta Diop et aux panafricanistes.
Waa Ji
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