Le moelleux fauteuil de président de la République fait courir plein de monde à Sunugaal. Et même si tous les prétendants n’ont pas encore mis le pied à l’étrier, il y a déjà foule dans les stalles de départ. Dans le lot, certains ont tellement approché le saint des saints qu’ils y ont pris goût et veulent aller au-delà des seuls effluves. Trois anciens Premiers ministres, candidats déclarés, désirent diriger plus qu’un gouvernement. Ils ne sont pas les seuls, des néophytes, qui ont la grosse tête et des millions à perdre, devront au préalable s’assurer un parrainage citoyen, loin d’être aisé. Pour sûr, beaucoup n’arriveront pas au Conseil constitutionnel, dernière étape d’un parcours du combattant épuisant. En tout cas l’occupant actuel de la maison blanche de l’avenue Senghor n’a pas l’intention de céder sa place, au vu des règles du jeu qu’il a formatées. En plus des jokers à robe qu’il a sous sa manche et qui lui sont d’une utilité certaine. A preuve, le candidat déclaré en dernier lieu se trouve derrière les barreaux et, à moins d’une justice divine, y restera jusqu’à l’échéance. De même, l’exilé à Doha investi candidat, en plus d’être effacé des tablettes, aura besoin d’un tapis volant pour rentrer à Ndakaaru.
Waa Ji
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