La mort, l’autre versant de la vie, est-elle en train de prendre le dessus ? La grande faucheuse est d’une activité débordante ces temps-ci. Tant les cortèges mortuaires s’embouteillent au cimetière de Yoff. Le va et vient des corbillards est devenu incessant et la quiétude relative de ce quartier est si perturbée que les riverains s’en alertent. Mais tout le monde connait le seul et unique coupable désigné : le Covid-19. Chacun de nous, parce qu’ayant eu un parent, un voisin, un collègue touché et emporté par le virus, pense forcément à son propre sort. Et comme par enchantement, les masques refleurissent, cachant mal la mine des mauvais jours. Et même si l’on voit des policiers arrêter des bus et autres moyens de transport pour vérifier le port correct du masque, les Sunugaaliens continuent à se rassembler, ne serait-ce que pour enterrer les morts, mais aussi à s’entasser dans les minibus et autres «Ndiaga Ndiaye» exigus. En tout cas, pour une meilleure distribution des soins, les autorités sanitaires doivent réserver certaines structures aux maladies autres que le Covid et en informer les Sunugaaliens. Entre grippe, rhume et Covid, la frontière est des plus ténues.
Waa Ji
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