L’enjeu de la présidentielle de ce 24 février 2019 revêt des dimensions inédites et insoupçonnées. En effet, jusque-là, la bataille était pour l’exercice d’un pouvoir politique, par un gouvernement d’un pays aux moyens très peu significatifs, afin de bénéficier de sinécures, fruits de la pressurisation fiscale de populations aux abois. Avec souvent la perfusion condescendante et regardante des partenaires techniques et financiers. Or, s’étant retrouvé désormais dans l’antichambre du cercle restreint des pays producteurs de pétrole et de gaz, Sunugaal change de statut et avec lui son président de la République. Aussi, le chef de l’Etat sortant, bien placé pour mesurer l’ampleur du pactole à venir, s’y est très tôt pris pour s’assurer les conditions d’une réélection, les doigts dans le nez. Et si les règles du jeu n’ont pas agréé les opposants, dont la déflagration du parrainage a dispersé les troupes, le gros danger viendrait assurément de l’incursion des pouvoirs d’argent, attirés par l’odeur de l’or noir. Alors, les rumeurs et les bruits de financement occultes vont se faire de plus en plus perceptibles. Attention, attention, attention !
Waa Ji
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