Quand du haut des minarets de Touba et de Tivaouane, les muezzins appellent de concert au début du Ramadan, pour un top départ partagé, disons que tout baigne pour la communauté musulmane du Sénégal. N’en déplaise aux adeptes du faux départ, habitués à anticiper et qui ont pris de vitesse cette année même la Sainte Mosquée ou le Conseil français du culte musulman. En tout cas, c’est parti pour un mois d’abstinence et de dévotion, durant lequel tous n’auront pas la même endurance. Si la majorité va jusqu’au bout de sa peine, pour sortir en bout de chaîne retapée, débarrassée des scories de 11 mois tumultueux, les faux dévots vont vite lâcher prise, pour renouer avec leurs travers. Et comme dab, tout ce beau monde va vouloir regagner en même temps ses pénates, à l’approche de l’heure de la rupture et, pour sûr, l’on vivra les pires embouteillages dans les rues de la capitale. De même, pour quelques baguettes de pain, certains seront prêts à s’étriper, devant les boulangeries. Mais, en vérité, au lieu de se chamailler, chaque fidèle devrait ouvrir son cœur à son frère, pour une course aux bonnes œuvres. Mais cela, c’est pour ceux qui savent.
Waa Ji
Waa Ji