Covid-19. Ce n’est pas le nom codé d’un groupe terroriste prêt à faire sauter des charges, mais c’est tout comme. Le coronavirus, nouveau fléau planétaire de ce début d’année 2019, étale ses tentacules sur les différents continents. Et le jour où il atteindra les rives africaines, ce sera l’hécatombe. Pourvu donc que les défenses ésotériques qui s’organisent, vulgarisées à travers les réseaux sociaux, parviennent à nous en préserver. Les prières conseillées et les offrandes édictées par les détenteurs de la science infuse fusent de toutes parts, dans ce Sunugaal où l’aura de nos saints constitue une protection aussi efficace qu’un bouclier antimissile. Quoi qu’il en soit, les Sunugaaliens, sous prétexte de nuage de poussière qui enveloppe le pays, se sont rués sur les masques respiratoires devenues brusquement le produit le plus recherché. Et les voilà qui font d’une pierre deux coups : freiner la poussière, mais aussi filtrer l’invisible Covid-19 de l’air que l’on respire. Mais, à propos de stratégie d’endiguement, si les autorités agissent contre le virus comme elles ont fait avec Kémi, sûr que rien ne passera les frontières terrestres, aériennes ou maritimes.
Waa Ji
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