On a connu les classes à double flux dans l’enseignement, voici instaurés les marchés à double flux dans le commerce au temps de la pandémie du coronavirus. Le prévôt de Ndakaaru en a décidé ainsi afin de freiner la propagation du Covid-19, suivant l’argument selon lequel il est prouvé que les marchands jouent un rôle important dans la dissémination du virus. Mais, en fermant les marchés de denrées alimentaires les mardis, jeudis et les week-ends, pour leur donner libre cours les lundis, mercredis et vendredis, l’autorité sunugaalienne persiste dans la demi-mesure. En effet, la fréquentation des lieux de commerce n’aura de répit que le week-end, puisque les marchands d’autres produits qu’alimentaires ouvriront leurs échoppes les mardis et jeudis. Pis, les commerçants de denrées périssables sans moyens de conservation auront une équation de plus à résoudre en cas de mévente. Pour dire que l’objectif affiché de restreindre la fréquentation des marchés par les populations n’induira nullement un recul de la propagation. Surtout que les grandes surfaces seront de fait plus sollicitées. Le choix de n’avoir pas confiné très tôt risque de nous suivre comme l’œil de Caïn.
Waa Ji
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