1550 saisonniers, au moins, remerciés au 31 janvier par les huiliers en mal de graines à triturer. 1050 pères de familles à la Sonacos et 500 à la Copéol vont devoir trouver ailleurs de quoi faire bouillir la marmite à la maison. Dégâts collatéraux de l’irruption des Chinetoques dans la campagne arachidière. Aussi, si les producteurs se frottent les mains, commençant même à faire de la rétention pour renchérir les prix, la situation des huileries devrait préoccuper les autorités, d’autant que pas plus tard qu’avant-hier, Niangal tirait des plans sur la comète de l’industrialisation de Sunugaal. On est plus prêt du démantèlement de ces derniers vestiges de l’ère Petersen-Seib que d’une impossible régénérescence. En tout cas, les huiliers vont bien se mordre les doigts. Eux qui, au lieu d’acheter toute la production et triturer cette bonne graine d’arachide afin de lubrifier notre «ceebu jën» national, préféraient jouer aux banabanas et…l’exporter au prix fort pour nous servir cette immonde graisse importée qui coagule à la moindre fraicheur. Qui ne se rappelle, à cette période de l’année, ces fortes effluves qu’exhalait l’usine Petersen et qui enveloppaient tout Sandaga ?
Waa Ji
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