Le froid persistant qui enveloppe la capitale a bien tendance à gripper un peu plus les relations entre acteurs, que ce soit sur le front politique ou sur le front social. Si le Front de résistance à Macky Sall élargit chaque jour un peu plus ses rangs, le gouvernement de Boun Abdallah Dionne a vraiment du mouron à se faire avec tous ces travailleurs qui s’agitent pour une amélioration de leurs conditions d’existence. Au premier rang de ceux-ci, il y a bien sûr les enseignants qui, droits dans leurs bottes, refusent de plier, aussi bien devant les fatwas des chefs religieux que les menaces à peines voilées des autorités. Même que ces dernières n’ont fait que les braquer un peu plus. Le bluff du ministre de l’Education à propos de la levée du mot d’ordre de grève en est un exemple. Ce, d’autant que la jonction qui s’est esquissée entre forces politiques d’opposition et syndicats d’enseignants peut présager de lendemains sombres si, au lieu de désamorcer la crise, le pouvoir opte pour l’épreuve de force. En tout cas, la marche nationale des enseignants grévistes, aujourd’hui à Diourbel, servira de réel baromètre aux nouvelles forces qui se dessinent. Vivement le dégel.
Waa Ji
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