Il est loin, le clash qui avait mis fin à la Fédération du Mali. Même si Amadou Hampaté Ba avait fait valoir l’amitié entre la kola et le sel, auprès du Président ivoirien d’alors, Houphouët-Boigny, afin de contourner le blocage imposé au Mali par le Sénégal, à travers le Port de Dakar, beaucoup d’eau a depuis coulé sous les ponts. Et si entre Maliens et Sénégalais persiste une certaine émulation, les relations économiques sont redevenues sereines. Sauf que, le Port autonome de Dakar semblant dormir sur ses lauriers dans un secteur très concurrentiel, l’engorgement et le défaut de fluidité incitent les Maliens à prospecter ailleurs. A preuve, quand, le 7 mai 2018, à Nouakchott, le Premier ministre Souleymane Boubèye Maïga promettait d’exploiter autant que possible les opportunités que le port mauritanien offre à son pays pour accroitre leurs échanges et réduire leur dépendance ailleurs, le Président malien IBK se rendait à Abidjan, le 10 mai, pour une visite de travail durant laquelle il est allé au Port d’Abidjan, tout un symbole. Pour dire que les 1500 camions qui empruntent chaque année le corridor Bamako-Dakar, les 60% du trafic conteneurs et 70% du trafic conventionnel malien captés par le PAD ont bien besoin d’être consolidés.
Waa Ji